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Aujourd’hui, on entre dans le cerveau des marques (et un peu dans le tien aussi).
Influence. Persuasion. Manipulation. Des mots qui font peur – mais qu’on utilise tous les jours, surtout quand on fait de la création de contenu.
Et pour comprendre comment influencer à bon escient, j’ai ressorti un bouquin qui m’a retourné le cerveau il y a 13 ans : "Influence et Manipulation" de Robert Cialdini. Ce psychologue social a identifié 6 principes fondamentaux qui expliquent pourquoi on dit "oui".
Spoiler : si tu fais de l’UGC, tu les utilises déjà. Mais si tu les maîtrises, tu peux faire la différence.
Tu influences en UGC quand tu crées une vidéo ou un message qui amène subtilement une marque à te remarquer, à s’intéresser à toi ou à envisager de collaborer — sans pression, juste par l’impact de ton contenu.
Tu manipules en UGC quand tu utilises des biais psychologiques pour orienter la décision d’une marque à ton avantage, sans qu’elle s’en rende vraiment compte — par exemple en jouant sur la rareté ou la peur de manquer, mais sans transparence.
Et tu persuades en UGC quand tu exposes clairement les raisons pour lesquelles la marque devrait te choisir, avec des arguments, des preuves sociales, des résultats concrets — bref, tu joues cartes sur table, mais tu sais vendre.
1. La réciprocité
Quand quelqu’un te donne quelque chose, tu as envie de rendre la pareille. En UGC :
Exemples :
Tu offres un concept gratuit ou un mini audit à une marque sans rien demander. Elle se sent redevable.
Tu crées un visuel ou une vidéo sur-mesure rien que pour elle, et tu lui envoies spontanément.
Autres idées :
Tu tagues une marque gratuitement dans un post avec une vraie valeur ajoutée.
Tu ajoutes un format bonus dans une collab déjà conclue, sans contrepartie.
=> Tu crées une dette symbolique. Et la marque a envie de te rendre la pareille.
2. L’engagement et la cohérence
On aime être cohérent avec ce qu’on a dit ou fait. Si on commence à dire "oui", on continue plus facilement.
Exemples :
Une marque like ton post ? Tu enchaînes avec une question simple : "Je vous envoie une idée gratuite ?" → petit engagement, facile à valider.
Elle accepte un PDF gratuit ? Tu proposes ensuite un appel → la marque reste cohérente avec son 1er oui.
Autres idées :
Tu lui montres que tu utilises déjà ses produits → preuve de cohérence.
Tu l’encourages à participer à une story challenge avec toi → engagement léger, mais public.
=> Tu crées une continuité logique qui rend la collaboration naturelle.
3. La preuve sociale
Quand on ne sait pas quoi faire, on regarde ce que font les autres. Plus tu montres que d’autres te font confiance, plus une marque a envie de te suivre.
Exemples :
Tu affiches une section "Marques partenaires" avec logos ou témoignages sur ton site ou ton portfolio.
Tu racontes une collaboration réussie en expliquant les résultats concrets obtenus (vues, ventes, etc).
Autres idées :
Tu montres ton Notion avec plusieurs scripts pour des marques → crédibilité visuelle immédiate.
Tu screens et partages des messages ou retours clients dans tes stories.
=> Les marques veulent s’associer à quelqu’un qui rassure.
4. L'autorité
On écoute plus les experts que les amateurs.
Exemples :
Tu analyses des publicités comme un pro (ex : "Ce qui marche dans cette pub, c’est le hook visuel").
Tu réalises une analyse SWOT pour une marque en amont d’un rendez-vous.
Autres idées :
Tu expliques clairement ta méthode de tournage et de scripting (hook, problème, bénéfice, CTA…).
Tu publies une étude de cas d'une collaboration avec une structure logique (objectif > action > résultat).
=> Tu deviens plus qu’un créateur : un partenaire stratégique.
5. La sympathie
On dit oui à ceux qu’on aime bien. L’émotion est un levier ultra puissant.
Exemples :
Tu partages une anecdote personnelle liée à ton produit ou à ton parcours.
Tu montres ton visage et ton énergie dans des stories ou vidéos face cam.
Autres idées :
Tu remercies publiquement les marques avec qui tu as collaboré, même sans être payé.
Tu fais preuve d’humour et d’autodérision dans ton contenu (ex : showing your failed takes dans les bêtisiers).
=> On achète de l’humain, pas juste une stratégie.
6. La rareté
Ce qui est rare est plus désirable. C’est le FOMO (Fear of Missing Out).
Exemples :
Tu annonces que tu ne prends que 2 collabs par mois et qu’il reste une place.
Tu proposes un format "flash" pour une campagne ponctuelle (Black Friday, Saint-Valentin…).
Autres idées :
Tu expliques que tu as refusé un concurrent pour préserver ton authenticité.
Tu parles d’un créneau exceptionnellement libre ("Je viens d’avoir une annulation, dispo cette semaine !").
=> Tu crées de l’urgence et de la valeur perçue.
En conclusion :
Ce n’est pas de la manipulation malveillante. C’est de la psychologie appliquée. Tu ne pièges pas les marques. Tu crées les conditions optimales pour qu’elles disent "oui".
Et c’est aussi ça, la piraterie du lundi : Comprendre les règles invisibles pour mieux les jouer.
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